Il était une fois un homme qui vivait librement parmi les siens. Sa vie était douce, et il était aimé et respecté, aussi bien de sa famille que de ses amis, ses collègues. Il était en pleine forme. Mais comme il vivait comme ça depuis très longtemps, il commença à s’ennuyer.
Un jour, il y eu le passage de ce représentant de commerce, qui proposait de gagner gratuitement un voyage magnifique dans un beau pays lointain en jouant simplement à une loterie, dont le prix de chaque billet représentait une somme très modeste. Et pour bien montrer sa bonne fois, le commercial lui offrit une journée de voyage, gratuit.
L’homme fut immédiatement séduit. Quel pays magnifique ! Et comme il se sentait bien, plus fort, plus calme ! Alors il commença à acheter des billets de loterie pour retourner dans ce pays enchanteur.
Mais au bout du septième voyage, il se trouva enfermé dans ce pays qui n’était en fait qu’une prison déguisée par un mauvais génie. Ce génie avait besoin de monde pour creuser un trou énorme dans la terre, sombre, sans lumière, et ainsi il piégeait des personnes en pleine santé pour les faire travailler à son compte.
Il était maintenant enchainé dans cette prison, sans espoir de revoir jamais les siens. Et à creuser ce trou sans fin. Ils étaient beaucoup comme lui, des femmes et des hommes, à creuser dans ce puit d’enfer. Et pour être sûr que ses prisonniers ne partent pas, le mauvais génie leur a accroché un boulet aux pieds.
Décidemment, ce génie était vraiment méchant à tel point qu’il s’amusait à leur faire miroiter une sortie, toute petite, toute en haut du puit. Et eux qui creusaient, et plus ils creusaient, plus ils s’en éloignaient. Plusieurs ont essayé de rejoindre la sortie, mais en gravissant la pente, le génie l’avait huilé ! Ils glissèrent et retombèrent au fond du puit, et continuaient à creuser dans le noir.
Lui-même a essayé, et comme les autres, il a échoué. Alors il continu de creuser dans le noir, à s’enfoncer.
Et un jour, en creusant, il découvrit une pâte très collante, et cela lui donna une idée, lui qui était très bricoleur. Il imagina de mettre cette pâte collante sous ses chaussures pour gravir la pente ! il fit un test : ça accrochait. Génial ! Joignant le geste à l’idée, aussitôt dit, aussitôt fait. Et il commença l’ascension. Et comme il était prévoyant et prudent, il prit aussi une réserve de colle sur lui dans un sac.
Il s’élança prudemment, de peur d’alerter le génie. Mais celui-ci était tellement sûr de lui qu’il dormait en ronflant, laissant les prisonniers sans surveillance.
En s’aidant des mains et grâce à sa ruse, il arriva tout en haut. La porte était ouverte et c’est rapidement qu’il franchit le seuil de la liberté.
De l’autre côté, il retrouva immédiatement sa vie d’avant, qui lui sembla tellement belle et magnifique, pure et légère, qu’il se fit la promesse de ne plus jamais écouter les bonimenteurs.