Mes alertes s’installent. Car pour vouloir arrêter de fumer, la décision, la motivation et l’implication doivent venir à 100% de l’intéressé. Alors je commence mon questionnement, à base de « pourquoi ». Quand une personne veut arrêter de fumer pour faire plaisir à quelqu’un, ou sous la contrainte, alors c’est quasiment perdu. Car son inconscient n’en n’a pas envie, n’est pas motivé. Là, il peut être intéressant de chercher les bénéfices à ne pas vouloir dire stop. Et parfois, je peux trouver une clé surprenante, comme celle de Mme Corinne, qui venait poussée par son conjoint, mais qui trouvait du plaisir à fumer avec ses copines. Son discours était émaillé de oui-mais et de non-mais. Et cela a attisé ma curiosité. Arrêter la cigarette était pour elle synonyme d’arrêter de voir ses amies. Nous avons travaillé pour définir le périmètre, les objectifs. Et finalement, elle avait bien l’envie d’arrêter de fumer à la maison, au travail, dans la rue, etc. mais pas avec ses copines, une fois par semaine. Les 150 cigarettes addictives de la semaine (1 paquet par jour + ½ avec les copines) ont été remplacées par 5 cigarettes plaisirs, sociales.
Je ne dis pas que cela a été simple et rapide. Je dis que cela a été réalisé. En comprenant les sources de motivation et de démotivation, il est possible d’arriver à de beaux résultats.
